L’Épiphanie 2022 donne prétexte à une nouvelle activité portant sur les fèves de la galette des rois (pour en savoir plus sur cette tradition : https://allofle.com/la-galette-des-rois-comprehension-orale-a2/). La vidéo d’une durée de cinq minutes a été divisée en deux parties, chacune accompagnée de questions autocorrectives et d’une transcription. Bon visionnage !
La vidéo est disponible dans son entier ici : https://www.youtube.com/watch?v=ntrbPzFYpB8.
1re partie (début-2:39)
Gilbert Raviot, fabophile : Alors voici, j’ai donc des fèves qui sont datées par année, de 1973 à 2016. En tout, je dois en avoir à peu près 30 000.
Voix hors champ : Gilbert est fabophile, comprenez « collectionneur de fèves ». Depuis tout petit, il emmagasine ses nombreux trésors qu’il bichonnent et échangent avec d’autres passionnés.
Gilbert Raviot : Et là, vous avez donc une série sur Lucky Luke, 2011. Vous avez dix fèves. Ici c’est original, c »est des vaches plates. Ici vous avez des porte-bonheur de 2002.
Voix hors champ : Comme Gilbert, ils sont plusieurs centaines dans le pays à collectionner ces petites merveilles que l’on trouve dans nos galettes. Si certaines sont fabriquées à l’étranger, les plus belles sont bien françaises. À quelques jours de l’Épiphanie, nous vous emmenons en Bourgogne, plus exactement à Clamecy dans l’Yonne. Voici Alexandre, le roi de la fève artisanale. Dans ses ateliers, on en fabrique de toutes les formes et de toutes les couleurs, plusieurs centaines de milliers chaque année. Un savoir-faire bien particulier que l’on pratique ici depuis près de quarante ans.
Alexandre Colas : Là, c’est la première étape, c’est l’étape du coulage. On vient avec la barbotine, qui est de l’argile liquide, donner la forme aux fèves. Alors, il faut un geste de la main sûr, rapide et efficace.
Voix hors champ : De l’efficacité, il en faut surtout à cette période de l’année. De novembre à janvier, il ne faut pas chômer.
Alexandre Colas : Toutes les fèves doivent être impérativement livrées d’ici quelques semaines pour les boulangers-pâtissiers. On n’a pas le droit d’être en retard pour l’Épiphanie. C’est un jour dans l’année. Donc c’est vraiment le coup de bourre et on a un travail intense dans l’entreprise pour pouvoir livrer les derniers clients et les dernières productions.
Voix hors champ : Les premiers à avoir placer des fèves dans leurs gâteaux sont les Romains. À l’époque, ils utilisaient de véritables haricots, des fèves, et le nom est resté. L’Église s’est ensuite emparée de cette tradition et l’a associée à la fête de l’Épiphanie. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle qu’apparaissent les premières figurines en porcelaine. Après l’avènement du plastique dans les années 70, le père d’Alexandre s’est mis en tête de fabriquer des fèves en céramique, de manière artisanale. Ici, tout est fait à la main. Chaque détail compte et, pour le séchage, Alexandre garde toujours un œil sur le temps qu’il fait.
Alexandre Colas : C’est toujours les temps humides qui sont les plus contraignants et il est évidemment que par des temps bien secs le temps de séchage est beaucoup plus rapide. Et la production tout de suite s’en fait ressentir et on n’est nettement plus efficaces. Là aujourd’hui, c’est nickel. Un bon moins quatre, mais y’a un grand soleil.
Voix hors champ : Gilbert est fabophile, comprenez « collectionneur de fèves ». Depuis tout petit, il emmagasine ses nombreux trésors qu’il bichonnent et échangent avec d’autres passionnés.
Gilbert Raviot : Et là, vous avez donc une série sur Lucky Luke, 2011. Vous avez dix fèves. Ici c’est original, c »est des vaches plates. Ici vous avez des porte-bonheur de 2002.
Voix hors champ : Comme Gilbert, ils sont plusieurs centaines dans le pays à collectionner ces petites merveilles que l’on trouve dans nos galettes. Si certaines sont fabriquées à l’étranger, les plus belles sont bien françaises. À quelques jours de l’Épiphanie, nous vous emmenons en Bourgogne, plus exactement à Clamecy dans l’Yonne. Voici Alexandre, le roi de la fève artisanale. Dans ses ateliers, on en fabrique de toutes les formes et de toutes les couleurs, plusieurs centaines de milliers chaque année. Un savoir-faire bien particulier que l’on pratique ici depuis près de quarante ans.
Alexandre Colas : Là, c’est la première étape, c’est l’étape du coulage. On vient avec la barbotine, qui est de l’argile liquide, donner la forme aux fèves. Alors, il faut un geste de la main sûr, rapide et efficace.
Voix hors champ : De l’efficacité, il en faut surtout à cette période de l’année. De novembre à janvier, il ne faut pas chômer.
Alexandre Colas : Toutes les fèves doivent être impérativement livrées d’ici quelques semaines pour les boulangers-pâtissiers. On n’a pas le droit d’être en retard pour l’Épiphanie. C’est un jour dans l’année. Donc c’est vraiment le coup de bourre et on a un travail intense dans l’entreprise pour pouvoir livrer les derniers clients et les dernières productions.
Voix hors champ : Les premiers à avoir placer des fèves dans leurs gâteaux sont les Romains. À l’époque, ils utilisaient de véritables haricots, des fèves, et le nom est resté. L’Église s’est ensuite emparée de cette tradition et l’a associée à la fête de l’Épiphanie. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle qu’apparaissent les premières figurines en porcelaine. Après l’avènement du plastique dans les années 70, le père d’Alexandre s’est mis en tête de fabriquer des fèves en céramique, de manière artisanale. Ici, tout est fait à la main. Chaque détail compte et, pour le séchage, Alexandre garde toujours un œil sur le temps qu’il fait.
Alexandre Colas : C’est toujours les temps humides qui sont les plus contraignants et il est évidemment que par des temps bien secs le temps de séchage est beaucoup plus rapide. Et la production tout de suite s’en fait ressentir et on n’est nettement plus efficaces. Là aujourd’hui, c’est nickel. Un bon moins quatre, mais y’a un grand soleil.
2e partie (2:39-fin)
Voix hors champ : Après le séchage et une première cuisson, les futures fèves sont recouvertes d’émail.
Alexandre Colas : C’est l’étape de vitrification qui va rendre les fèves parfaitement brillantes et résistantes à l’humidité.
Voix hors champ : On cuit ensuite les fèves une deuxième fois. Plusieurs heures sont nécessaires pour que le four atteigne la bonne température.
Alexandre Colas : Alors, c’est un temps long, la céramique. Il faut prendre le temps. C’est la matière qui dicte le temps de travail. Pour fabriquer une fève de A à Z, entre les temps de séchage et de cuisson, il faudrait compter au minimum une dizaine de jours.
Voix hors champ : Petit à petit, les fèves prennent vie. Elles passent maintenant entre les mains expertes des décoratrices. Quelques coups de pinceaux, un dessin imprimé et le tour est joué.
Alexandre Colas : On arrive à cette étape aussi parfois à voyager parce que, comme on fait beaucoup de fèves sur le patrimoine local, on vient reproduire des monuments de toute la France voire de l’Europe ou du monde. Là, on a reproduit des cartes postales anciennes sur la thématique du flottage du bois, qui nous touche directement à Clamecy et dans sa région ; c’est des terres de flotteurs.
Voix hors champ : Les fèves sont bientôt prêtes. Elles sont cuites une dernière fois pour fixer les couleurs. À l’heure de les sortir du four, Alexandre attend les résultats avec impatience.
Alexandre Colas : C’était la dernière cuisson. Les couleurs ressortent très bien. Pour un client comme camarguais, on voit le taureau, les arènes. Voilà, elles sont prêtes à être mises dans les galettes.
Voix hors champ : Les fèves de Clamecy sont vendues sur toute la planète, en Amérique ou en Asie. Mais certains boulangers bourguignons en profitent aussi.
Alexandre Colas : Bonjour !
Romain, boulanger : Bonjour Alexandre !
Alexandre Colas : Ça va ? Voilà les fèves.
Romain Boudin : Ça va, merci ! Alors voilà les fèves.
Voix hors champ : Cette année, Romain a commandé une série de fèves sur le thème de la boulangerie. Et forcément, c’est vers Alexandre qu’il s’est tourné.
Romain Boudin : On a un savoir-faire local ici qui est juste à côté de chez nous. Donc c’est vraiment le but de faire tourner l’économie locale et puis de faire valoir le savoir-faire français surtout.
Voix hors champ : Chaque année, plus de 30 millions de galettes sont consommées en France. Pour les boulangers, c’est autant de fèves à dissimuler.
Romain Boudin : Ce qu’il faut, c’est vraiment la mettre à l’extérieur. Vraiment sur l’extérieur de la galette, parce qu’évidemment si vous la mettez au milieu, vous avez beaucoup plus de chances de tomber dessus à la découpe.
Voix hors champ : Les galettes toutes fraîches passent maintenant au four, avant une petite dégustation bien méritée.
Romain Boudin : Tu vas avoir l’honneur de goûter la première galette de l’année.
Alexandre Colas : Mais ça devrait être toute l’année la galette des rois. Tellement bon !
Voix hors champ : Aujourd’hui, Alexandre fait partie des derniers fabricants de fèves du pays. Grâce à ce savoir-faire familial, la fève artisanale continue de faire rêver tous les gourmands du mois de janvier.
Alexandre Colas : On l’attend, on la recherche, un moment de partage entre amis ou familial. Et puis, on est quand même le roi ou la reine quand on a la fève. Fabriquer ce genre d’objets, c’est quand même assez sympathique.
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