Compréhension orale : « Qu’est-ce qu’une greffe d’organe ? »
1ère partie Le don d’organes (1:19 minutes)
Une greffe d’organe : une greffe de cœur par exemple. C’est une opération qui consiste à remplacer un organe qui ne fonctionne plus par un organe sain. Les médecins décident de pratique cette intervention quand les médicaments ne suffisent plus à soigner un malade. L’organe sain est prélevé sur une personne décédée qu’on appelle « le donneur ». Le patient en attente, lui, est baptisé « receveur ». Quant à l’organe qui va passe de l’un à l’autre, c’est le greffon.
Le rein est l’organe le plus souvent greffé. Il permet notamment de débarrasser le sang des déchets qui s’y accumulent. Ensuite, c’est le foie, un organe vital qui a de nombreuses fonctions. Il transforme et élimine des substances toxiques notamment. Puis viennent le cœur et les poumons. On greffe également le pancréas, un organe qui participe à la régulation du taux de glucose dans le sang. Les hôpitaux pratiquent aussi des greffes d’intestin grêle, l’organe qui permet l’absorption des nutriments.
Mais on greffe pas que des organes ! On peut aussi greffer des tissus. Le plus souvent greffé, c’est la cornée. Il s’agit d’une fine pellicule transparente qui se trouve à la surface de l’œil. On peut aussi greffer la peau, des os, des valves cardiaques, des vaisseaux sanguins, des tendons, des ligaments.
Questions de compréhension
Source de l’image dans la question 4 : https://www.ch-douai.fr/service/don-dorganes-et-prelevements/
2e partie La bioéthique (12:32-14:17)
Le cadre législatif sur le don d’organes et de tissus a évolué. C’est la loi de modernisation de notre système de santé, complétée d’un décret, qui est à l’origine de cette évolution. Les nouvelles dispositions sont applicables depuis le 1er janvier 2017. Mais voyons de plus près comment le don d’organes et de tissus s’organise en France.
Les grands principes fondateurs régissant le don d’organes et de tissus ne changent pas. Le don reste anonyme et gratuit. La loi fait de chaque citoyen un donneur d’organes et de tissus présumé après sa mort. C’est ce qu’on appelle le consentement présumé. On peut s’y opposer ou changer d’avis à tout moment.
Dorénavant, on peut s’opposer partiellement au prélèvement de ses organes ou tissus. Cette décision reste bien évidemment révocable ou modifiable à tout moment. Et pour manifester son refus de prélèvement total ou partiel, il existe différentes modalités. Ce sont ces modalités de refus de prélèvement qui ont évolué.
Le moyen le plus simple de signifier son opposition est l’inscription sur le registre national des refus, géré par l’Agence de la biomédecine. Soit directement sur le site registrenationaldesrefus.fr, soit en renvoyant un formulaire d’inscription téléchargé sur ce même site, soit en rédigeant sa demande sur papier libre et en l’envoyant à l’Agence de la biomédecine.
On peut également exprimer son refus par écrit et confier ce document à un proche. Ce proche pourra ainsi le transmettre à l’équipe médicale en cas de décès permettant d’envisager un prélèvement.
Enfin, on peut aussi faire savoir son opposition de vive voix à ses proches. Dans ce cas, une retranscription écrite mentionnant les circonstances de l’expression du refus devra être faite par les proches ou l’équipe médicale. Elle devra ensuite être signée par chacun.
Pour résumer
Dans la pratique, au moment d’un décès permettant d’envisager un prélèvement, les coordinations hospitalières de prélèvement vont dans un premier temps consulter obligatoirement le registre national des refus. Si le nom du défunt y figure, tout s’arrête. Si son nom n’y figure pas, les coordinations hospitalières de prélèvement vont interroger les proches pour vérifier que le défunt ne s’était pas opposé au prélèvement de tous ou partie de ses organes ou tissus par un autre moyen. Les modalités de cet entretien ont été définies dans les nouvelles dispositions législatives et réglementaires. Que ce soit une opposition écrite ou orale exprimée de son vivant par le défunt à ses proches, le document attestant de ce témoignage devra être conservé dans le dossier médical du défunt. Nous sommes donc tous donneurs, sauf si nous faisons savoir que nous ne voulons pas être donneurs. Pour plus d’informations, donsdorganes.fr.
Dons d’organes et de tissus, tous concernés.
Questions de compréhension
À vous !
Quels sont les lois en matière de dons d’organes dans votre pays ? Comparez avec celles de la France.